Tous les articles par Nicolas Roux

Chronique du Père

Mon père, dans les années trente, explorait le Sahara.

Un matin, alors qu’il avait plu dans la nuit, fait exceptionnel dans le désert, son ordonnance l’accueille pour le petit déjeuner  avec un large sourire : « Regarde, le désert est tout vert ! »  
Mon père, d’un regard circulaire, ne voit aucun changement par rapport aux jours précédents.
Du soleil déjà fort, ou du dîner un peu arrosé  la veille, lequel serait la cause de « l’éblouissement » son ordonnance, commence-t-il à penser ? 
– « Mais si, regarde, penche toi, regarde, c’est tout vert ! »
Effectivement, la tête à ras du sol, le désert était tout vert jusqu’à l’horizon. Réminiscence du temps où le Sahara était une savane.

C’était une question de point de vue. Et c’est toujours une question de point de vue.

Cette histoire me revient chaque fois que je regarde l’image de la Nigel de Damas, fleur séchée. Je pense à ces graines rapportées de l’expédition de Napoléon en Egypte, qui, retrouvées récemment et plantées, ont donné à nouveau. Le vie était là, enfouie dans les herbiers ou dans les sables, elle attend.

Pourquoi ou comment ?

Lysianthus - détail

Souvent, lorsque je présente mon travail, la première question est : « Comment avez vous fait cela ? »  C’est bien légitime et je m’en sors par une boutade :  « Avec patience… »

En effet mes images sont réalisées selon des méthodes bicentenaires propres à la technique photographique… en permanence améliorée.
Mais la base, le premier pas, restent le concept, l’idée, le sens, autrement dit la question du « Pourquoi ? ».  

Le reste n’est que technique, et comme il est évident qu’elle doit être maîtrisée, n’en parlons plus. 
A la question :  « Comment avez-vous fait pour avoir ces bulles ? « , je préfère « Pourquoi l’eau ? », car la réponse sur le sens vient naturellement : « Parce que la vie« .  « Pourquoi les bulles?  »  » Parce que le dynamisme…. »  Autant de questions sémiologiques qui, mises en perspective, donnent une grille de lecture, ouvrent le débat.

Mes photos ne sont pas des installations photographiées, mais des êtres mis en scène dans une  lumière étudiée, afin d’en capter l’instant magique qui donnera l’image improbable, mais issue d’une réalité.

Interview : Etienne Gué, AZ Diffusion

Etienne Gué, d’AZ Diffusion,  est l’un des partenaires de mon expo du 25 mai au Fouquet’s.
Merci Etienne d’avoir répondu à mes questions !

Etienne, explique-nous en quelques mots l’histoire de ton entreprise ?
Au début, c’est une passion pour la sonorisation, puis quelques expériences positives en événementiel m’ont donné l’idée de créer AZ Diffusion. D’un événement à l’autre, depuis 25 ans, nous fournissons toutes les prestations techniques associé à la location de matériel audiovisuel. Nous disposons à Boulogne d’un parc de matériel d’éclairage, de sonorisation et de vidéo (captation et retransmission en directe sur vidéoprojecteur ou écran plasma) disponible pour tout type d’événement. Nous proposons également des prestations de conseil pour tous les besoins liés à notre activité de prestataire dans l’évènementiel et même de mise en lumière pour des expositions dans les musées.

Tu fais partie du Réseau de l’Image qui prône des valeurs liées au Développement Durable et à la RSE (Responsabilité Sociétale et Environnementale). Comment cela est-il vécu au quotidien dans ton entreprise ?
Notre activité est très peu impactante en termes de déchets. Cependant, nous sensibilisons nos personnels salariés et intermittents aux bonnes pratiques environnementales sur trois axes :
– Le tri et la récupération de nos déchets, notamment les piles dont nous sommes gros consommateurs. Nous avons mis en place un processus de test des capacités, après chaque retour afin de les utiliser au maximum sans prendre de risque pour la qualité des prestations.
– Le conseil auprès de nos clients afin d’utiliser le minimum de matériel pour un résultat optimal. Cela a pour conséquences de diminuer le déplacement de matériel inutile, d’économiser l’énergie et de réduire la note des clients.
– Le renouvellement de notre parc de matériel, axé sur l’éclairage à base de LED, beaucoup moins gourmand en énergie pour une meilleure efficacité.
Concernant la RSE, nous sommes stricts sur l’application des règles. A titre d’exemple,  même pour une heure, notre personnel est déclaré. C’est une responsabilité vis à vis de nos clients, de nos salariés et au final de la société.

Qu’est-ce qui t’a donné envie d’être mon partenaire pour cette expo ?
Nous sommes tous deux membres du Réseau de l’Image, partageons les mêmes valeurs, et apprécions les synergies qui peuvent se créer entre les membres.
Concernant plus précisément ton travail artistique, j’apprécie ce  que tu arrives à mettre en évidence dans tes oeuvres. Il m’a donc semblé naturel de te donner un coup de main pour cette exposition !  Au total, nous sommes quatre membres du réseau à t’avoir rejoint, plus les autres qui se font le relais de cet événement, c’est très sympathique et cela promet une belle soirée !

Image / Langage

L’image est le premier langage écrit, les peintures rupestres en sont les plus émouvantes traces.

Langage universel, il atteint directement le cortex en se passant de traduction et ouvre l’esprit. C’est pourquoi il convient de réfléchir à deux fois avant de soumettre une image.

En communication, l’ensemble des éléments de sens sont analysés et élagués afin de diriger l’esprit vers une direction très précise. En Art la démarche est inverse (globalement), une image sera plus facilement polysémique afin de laisser libre cours à la réflexion.

L’événement Nature Capitale sur les Champs Elysées

Projet de Végétalisation des Champs Elysées © Nature Capitale

Avez-vous entendu parler de Nature Capitale ?

L’événement aura lieu durant le week-end de la Pentecôte, du 22 au 24 mai  : Gad Weil (créateur et metteur en scène d’arts de la rue, déjà à l’origine en 1992 de « la Grande Moisson ») et Laurence Medioni (plasticienne et paysagiste) organisent une très belle mise en scène en végétalisant la plus belle avenue du monde.

L’objectif de cet événement est selon Gad Weil d’ « interpeler le public sur le travail des agriculteurs et des forestiers qui sont les premiers faiseurs de paysage de France »

Cette initiative puissante et poétique réunira entre un et deux millions de spectateurs pendant 36h.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site dédié à l’événement,  Nature Capitale

C’est dans ce contexte que j’ai été contacté par Marquise Events, organisateur des « Fouquet’s Tuesday« , qui m’a invité à exposer le 25 mai mes oeuvres sur le thème du Végétal sublimé.

Mon oeuvre sur le thème du végétal

Fleurs, branches d’arbres, épis ou champs de blés, autant de sujets qui m’interpellent et qui seront le thème de mon exposition du 25 mai.

Ce qui m’intéresse particulièrement ? Définir des points de netteté improbables, des zones de flou étudiées qui, capturant le regard permettent de découvrir la douceur et fragilité du végétal.
Les tons sur ton délicats révèlent les structures architecturales complexes de ces sujets éphémères et pourtant extrêmement résistants. Combinaison des nuances, jeux de lumières, de matières et compositions renforcent la polysémie de l’image et en appuient l’esthétique, lui donnant une dimension « Art Graphique ».
En sublimant le végétal, je choisis d’attirer l’attention sur la fragilité du vivant, tout en rendant inconcevable sa disparition ou son probable appauvrissement.
Comment nous priver de telles beautés ?

Exposition : « Le Végétal sublimé », le 25 mai au Fouquet’s

J’exposerai mes oeuvres sur le thème du «Végétal» le 25 mai 2010 au Fouquet’s.
Il s’agit de photographies grand format (à partir du m2) réalisées à l’aide de techniques d’impression haut de gamme, sans solvant, sur des supports choisis pour leur rendu photographique et leur éco-compatibilité respectant les normes Développement Durable.

La soirée est organisée par Marquise Events, agence en charge des « Fouquet’s Tuesday » (les Fouquet’s Tuesday réunissent chaque mardi autour d’un cocktail du jour, parisiens et internationaux venus se retrouver. Mais dans l’esprit de la « Café Sociéty » des  années 30, la culture est à l’honneur avec une exposition d’artiste chaque semaine différente : sculpteur, peintre, photographe, auteur, joaillier, décorateur).