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H – …

Ce soir, c’est le grand soir, celui de mon exposition au Fouquet’s, dont je vous parle ici et ailleurs depuis un mois !
Je suis en plein dans l’excitation, l’effervescence des derniers moments. S’occuper l’esprit, ne pas laisser place au doute (« et si… », je vous laisse imaginer !). Se concentrer. Vérifier, re-vérifier…

Dans quelques heures, j’espère avoir le plaisir de vous compter parmi mes invités. Je m’en réjouis par avance. J’espère que mes images susciteront « quelque chose » en vous…

Le photographe connaît l’émotion des instants : celui de la capture de l’image, celui où elle se révèle parmi les autres au moment de la sélection puis du développement, celui où elle sort de l’imprimante.
Et enfin, celui de la confrontation au  regard de l’autre. Et le plaisir du partage, de l’échange quand le spectateur  la découvre pour la première fois.

Ce moment-là, j’espère le vivre de multiples fois ce soir, en vous regardant regarder…

Et comme trois heures sont trop courtes, vous pourrez voir l’expo sur le net à 18h30 😉

Chronique du Père

Mon père, dans les années trente, explorait le Sahara.

Un matin, alors qu’il avait plu dans la nuit, fait exceptionnel dans le désert, son ordonnance l’accueille pour le petit déjeuner  avec un large sourire : « Regarde, le désert est tout vert ! »  
Mon père, d’un regard circulaire, ne voit aucun changement par rapport aux jours précédents.
Du soleil déjà fort, ou du dîner un peu arrosé  la veille, lequel serait la cause de « l’éblouissement » son ordonnance, commence-t-il à penser ? 
– « Mais si, regarde, penche toi, regarde, c’est tout vert ! »
Effectivement, la tête à ras du sol, le désert était tout vert jusqu’à l’horizon. Réminiscence du temps où le Sahara était une savane.

C’était une question de point de vue. Et c’est toujours une question de point de vue.

Cette histoire me revient chaque fois que je regarde l’image de la Nigel de Damas, fleur séchée. Je pense à ces graines rapportées de l’expédition de Napoléon en Egypte, qui, retrouvées récemment et plantées, ont donné à nouveau. Le vie était là, enfouie dans les herbiers ou dans les sables, elle attend.