L’image est le premier langage écrit, les peintures rupestres en sont les plus émouvantes traces.
Langage universel, il atteint directement le cortex en se passant de traduction et ouvre l’esprit. C’est pourquoi il convient de réfléchir à deux fois avant de soumettre une image.
En communication, l’ensemble des éléments de sens sont analysés et élagués afin de diriger l’esprit vers une direction très précise. En Art la démarche est inverse (globalement), une image sera plus facilement polysémique afin de laisser libre cours à la réflexion.
L’image n’est pas sans évoquer le Japon. La fleur de pommier poirier voire cognassier, nous y réfère. Bien qu’ éternellement durables dans l’iconographie japonaise, ces fleurs suggèrent la fragilité. Qu’un vent se lève, elles seront myriade de confettis blancs.
L’intemporalité du bleu soulignant un temps infini, entretient avec elles une relation paradoxale. Eternité et fragilité.
Quand le vent se lève, le fruit paraît.
Embryon de fruit, perpétuation de l’espèce, graine d’éternité.
La vie…